Le monde d’après
La crise du coronavirus serait un avertissement lancé par la nature pour rappeler à l’Homme qu’il a une place dans un grand ensemble. L’humanité va donc forcément repenser son attitude et ne plus partir à la conquête de zones sauvages à des fins d’enrichissement ; il ne va plus détruire des zones entières de la planète uniquement pour l’argent et le pouvoir. Les gouvernements de tous pays n’auront pas d’autre choix que d’imposer aux sociétés une attitude raisonnable et responsable conduisant à la survie de toute l’humanité.
Non ! L’argent qui a été perdu devra être gagné de toutes les manières ! Le PIB, cet indicateur financier, est la seule aiguille qu’il s’agit de faire repasser dans le vert ! Les gouvernements libéraux n’ont qu’une seule ambition : accumuler le plus de richesse possible, se réjouir d’une forte croissance. L’orientation tiendra en un seul mot : dérégulation. La tendance déjà engagée depuis des décennies ne va faire que s’accentuer. Les états vont limiter les aides aux plus démunis et en particulier aux chômeurs de manière à les obliger à accepter le premier boulot venu, au salaire imposé ; le salaire minimum va stagner jusqu’à devenir une règle ancienne oubliée de tous ; la flexibilité va s’accentuer donnant toutes les largesses aux entreprises pour embaucher à la journée la main-d’œuvre dont ils ont besoin ; la privatisation va être extrême puisque la seule voie possible est celle du désengagement de l’État.
Les premières décisions prises pendant “l’état d’urgence sanitaire” en France vont déjà dans ce sens : enlever la limite du nombre d’heures hebdomadaires travaillées, laisser le patron décider des dates de congés et même les imposer en dehors du cadre habituel du code de travail… le gouvernement a même une situation sociale rêvée pour faire passer la pilule sur le compte d’un déficit qui sera record et de caisses vidées par cette même protection sociale qu’il s’agira de détruire. Ajoutons à ces mesures sociales des modifications profondes des textes en rapport avec les libertés individuelles, avec une tentation forte de savoir qui a croisé qui… au nom d’une sécurité sanitaire on en oublierait certaines libertés fondamentales.
Le monde d’après ne va pas être joyeux. Chômage de masse, faillites d’entreprises, mesures antisociales et liberticides : ce sera bien pire qu’avant, je le crains.
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